Auteur/autrice : Marie Tardy

Cette semaine, dans notre série dédiée aux coulisses gêtois #MADEINLESGETS, découvrez le portrait d’Anne-Sophie, pisteur-secouriste de deuxième degré aux Gets depuis presque 20 ans.

Passionnée par son métier, elle a acquis en plus, de nombreuses qualifications pour élargir son expertise. Elle est ainsi devenue observateur météo pour Météo France, artificier spécialisé dans le déclenchement préventif des avalanches, et sauveteur évacuateur vertical, prête à intervenir pour évacuer les skieurs bloqués sur les télésièges en cas de panne.

Les journées d’Anne-Sophie commencent dès 8 heures du matin. Son premier objectif est de patrouiller sur les pistes pour vérifier qu’elles sont sûres et prêtes à accueillir les skieurs. ⛷️

Une part importante de son travail consiste également à relever des données pour Météo France, deux fois par jour, afin d’évaluer la situation météorologique et le risque d’avalanche.

Au cours de la journée, elle doit se tenir prête à intervenir en cas d’accident. ⛑️

L’entretien des équipements de sécurité fait également partie de son travail. Elle passe beaucoup de temps à, remettre en place les filets de sécurité, relever les matelas de protection et effectuer les petites réparations nécessaires pour maintenir l’intégrité des dispositifs de sécurité sur les pistes.

La fin de sa journée est consacrée à la fermeture de celles-ci : elle s’assure que tous les skieurs sont sortis du domaine avant le passage des dameuses et qu’aucune personne n’est égarée en pleine montagne. 🏔️​

Pour accomplir ses nombreuses missions, le pisteur porte un équipement complet d’environ 8kg qui lui permet de répondre efficacement aux urgences. Voici un aperçu de son sac:

🚩​Maillet : pour planter les banderoles et marquer les zones de sécurité le matin.

❄️ Pelle et sonde à avalanche : outils essentiels pour le déblayage et le secours en cas d’avalanche. La sonde, en particulier, permet de localiser plus précisément la victime et de déterminer sa profondeur sous la neige.

🏔️​ DVA (Détecteur de Victimes d’Avalanche) : essentiel pour rechercher les victimes ensevelies sous la neige.

🪢​ Corde : pour sécuriser des zones ou des personnes.

🔨 Matériel de réparation : comme des élastiques et outils pour ajuster les banderoles.

🆘​ Trousse de secours : pour traiter les blessures légères, mais aussi gérer les urgences hémorragiques.

🚁​ Plan d’évacuation par hélicoptère : au cas où une intervention par air serait nécessaire.

🤕​ Pompe pour dépressuriser les parties de corps immobilisées : utilisée pour stabiliser les membres en attendant les secours.

🔦​ Frontale et vêtements de protection : pour être prête à intervenir en toute situation.

Si vous souhaitez vous aussi exercer ce métier, voici les étapes à suivre…

Après avoir réussi un test technique, consistant en une descente hors-piste dans des conditions variées, il faut suivre une formation de 5 semaines pour obtenir son diplôme de pisteur-secouriste de premier degré. Cette formation inclut des examens théoriques et pratiques sur des sujets essentiels comme la recherche de victimes d’avalanches, la connaissance des milieux enneigés et les premiers secours.

Le certificat de secourisme nécessaire pour cette formation est le PSE2 (Prévention et Secours en Équipe de Niveau 2).

Le deuxième degré est axé sur la gestion d’équipe, la manipulation de cordes, la recherche dans les grandes avalanches et une compréhension approfondie de la neige et des risques.

Le troisième degré est plutôt destiné aux postes de chef des pistes.

Il existe de nombreuses possibilités de spécialisation grâce à des formations complémentaires aux diplômes initiaux.

Diplôme d’artificier : Ce certificat est nécessaire pour être préposé aux tirs d’avalanches explosives. Cela consiste à intervenir lors de journées enneigées afin de sécuriser les installations, les pistes et les remontées mécaniques. Ces interventions se font généralement très tôt le matin. ​🧨​

Observateur météo : En partenariat avec Météo France, cette spécialisation permet de fournir des informations cruciales sur l’état de la neige et les conditions météorologiques actuelles, ainsi que des bulletins d’estimation du risque d’avalanche. 🌨️

Maître-chien d’avalanche : Cette formation se concentre sur la recherche de personnes ensevelies sous la neige lors d’avalanches, avec l’aide de chiens spécialement formés pour cette tâche. 🐕‍🦺​

Et bien d’autres encore…

Aujourd’hui, nous suivons Justine Lagorce dans son activité “Inuit Expérience”, une sortie en chiens de traîneau destinée aux adultes et aux enfants à partir de 10 ans. Baignée dans la passion des chiens de traîneau depuis toujours, elle reprend le flambeau de son père Didier, aux côtés de ses 13 amis à 4 pattes. Jeune musheuse de 27 ans, retrouvez-la en hiver comme en été sur le domaine des Gets 🐶​ Découvrez aujourd’hui son portrait dans notre série dédiée aux coulisses gêtois #MADEINLESGETS

Didier Lagorce, fort de plus de 15 ans d’expérience dans le mushing, partage sa passion pour les animaux aux côtés de sa fille depuis toujours. C’est donc tout naturellement que Justine se tourne vers le milieu animalier. Elle se lance initialement dans des études dans le domaine équin puis en assistante vétérinaire. Après quelques années, Justine aspire à poursuivre la voie tracée par son père et à reprendre l’activité au sein de leur entreprise familiale : La Patte Nordic.

Pour pouvoir emprunter ce chemin, Justine entame un nouveau diplôme de deux ans, celui de Musher conducteur de chiens attelés, à Die, dans le Vercors. Suite à l’obtention de ce dernier, elle peut proposer différents types d’activités : chiens de traîneau, cani-kart (la version estivale du chien de traîneau, mais avec un traîneau sur roues) et cani-balade (activité estivale consistant à partir en randonnée avec un chien relié par un harnais).

Cette année, de nouvelles recrues rejoignent l’aventure de La Patte Nordic : Elodie, musheuse professionnelle et ses 5 chiens. Quelques jours par semaine, elle accompagne également les participants lors des sorties en chiens de traîneau.

2 traîneaux sont donc constitués pour les sorties Inuit Expérience. 

13 chiens accompagnent Justine et son père dans leurs aventures quotidiennes. Malamutes d’Alaska, Huskies de Sibérie, Inuit du Nord… Chacun trouve une place différente mais tout aussi importante au sein de l’attelage.

Les Malamutes sont de gros gabarits, on les place généralement à l’arrière de l’attelage. Ils apportent de la force en venant tracter le traîneau au plus près. C’est aussi à l’arrière que l’on place le chef de meute (qui n’est pas le leader !). Son rôle est de protéger ses collègues, pas de diriger l’attelage.

Au milieu, il est préférable d’atteler les Huskies. Plus athlétique ,ils vont donner du rythme à l’attelage.

Et en tête de peloton, on retrouve le leader : Buck, un Alaskan (un mélange entre un chien nordique et un chien de berger, ce qui facilite l’éducation), en qui la confiance du musher est placée. Il est les yeux et le volant de l’attelage.

La dernière recrue, Oslo, un Husky de 3 mois, est destiné à devenir un chien de tête qui prendra la place de Buck lorsqu’il partira à la retraite.

Vous pourrez retrouver des Huskies et des Groenlandais aux côtés d’Elodie.

On a généralement 8 chiens par attelage, ce qui représente 10 mètres de ligne de trait, suffisamment pour tracter deux adultes dans le traîneau.

Lorsqu’on part pour une sortie Inuit expérience, il y a certains outils indispensables : 

Justine rappelle : 

Pour la sécurité de tous et de nos amis canins, les autres chiens doivent être tenus en laisse sur la promenade de Lassare.

Les réservations sont obligatoires. Il est conseillé de réserver en septembre ou octobre pour être certain d’avoir une place pour l’hiver. Plus d’informations sur leur site internet.

Cette année, nous avons eu la chance de vivre un Noël un peu particulier aux Gets. Du 21 au 27 décembre, le village a accueilli une visite très spéciale : celle du Père Noël et de ses lutins, venus tout droit du Pôle Nord. Mais contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, leur présence ne se limitait pas à un simple passage avant la grande distribution des cadeaux ! Non, cette fois-ci, ils ont installé leur quartier général au cœur du village, offrant une rencontre inoubliable avec le Père Noël et partageant avec petits et grands les coulisses de leur préparation magique.

Dans notre série #MADEINLESGETS découvrez les secrets de la tournée du Père Noël et de ses lutins.🎅🏻🎄

Dès leur arrivée le 21 décembre, le Père Noël et ses lutins ont pris leurs quartiers dans des cabanes décorées aux couleurs de Noël. Les enfants et leurs familles ont pu venir à leur rencontre, découvrir les secrets de l’atelier de fabrication des jouets et même voir les lutins en plein travail, en train de préparer les derniers cadeaux. Tout au long de ces journées, des moments de joie et d’émerveillement ont illuminé le village : éclats de rire, chansons festives et rencontre inoubliable avec le Père Noël.

L’équipe du Père Noël est composée de lutins aux talents bien définis. Il y a tout d’abord celui qui fabrique les jouets, un artisan minutieux qui transforme les matériaux en cadeaux merveilleux. Un autre lutin est chargé de préparer des friandises, créant des sucreries et gâteaux pour nourrir la magie de Noël. La maîtresse des lutins veille à l’organisation de l’atelier, supervisant les tâches et assurant le bon déroulement des préparatifs. D’autres lutins se chargent de recevoir et trier les lettres des enfants, lisant avec attention chaque vœu. Enfin, l’enchanteur apporte sa touche de magie en enchantant les jouets, leur donnant des pouvoirs spéciaux et uniques. Ensemble, ces lutins travaillent de concert pour que Noël soit un moment de joie et de magie pour tous. ✨​🪄

Mais bien sûr, le moment tant attendu est arrivé le 24 décembre. Après plusieurs jours de rencontres et de sourires, le Père Noël et ses lutins ont dû repartir, car la grande mission de distribution des cadeaux les attendait. Tout le monde savait qu’ils partaient pour accomplir la magie de la veille de Noël, mais ils ont promis de revenir pour ceux qui n’avaient pas eu l’occasion de les rencontrer.

Et, comme promis, les lutins et le Père Noël sont revenus aux Gets les 26 et 27 décembre, pour une rencontre inoubliable. Ce retour a permis à ceux qui n’avaient pas pu les voir avant Noël de profiter de cette occasion unique. Les familles ont continué à affluer, impatientes de revoir le Père Noël, d’écouter son histoire, et de poser toutes leurs questions sur les aventures qu’il a vécues pendant sa tournée autour du monde.

Des sourires et des rires ont résonné jusque dans les rues enneigées, créant une ambiance festive et chaleureuse qui restera gravée dans la mémoire des petits comme des grands.

Le village du Père Noël a ainsi été le théâtre de rencontres enchantées, un véritable espace de partage et de rêve où la magie de Noël a opéré sans relâche durant ces quelques jours. Chacun repart désormais avec un peu de cette magie dans le cœur, une magie qui ne s’éteint jamais. 

Et qui sait, peut-être que l’année prochaine, le Père Noël reviendra nous émerveiller à nouveau… 🎅🏻

Franck Pernollet réside aux Gets depuis 40 ans, une station qu’il connaît comme sa poche. Depuis 22 ans, il occupe le métier de chauffeur de chenillette, un rôle essentiel dans le maintien des pistes de ski. ⛷️​ Découvrez aujourd’hui son portrait dans notre série dédiée aux coulisses gêtois #MADEINLESGETS

Dès les premières heures de la matinée, entre 4h et 10h, il commence son travail. La deuxième partie de sa « journée » se poursuit en soirée, particulièrement lorsque les conditions sont favorables (ciel dégagé, regel et absence de précipitations), de 17h à 1h du matin.

Franck manie principalement des machines spécialisées, telles que celles équipées d’un treuil, pour traiter les pentes les plus raides et les pistes noires. Ces machines possèdent des câbles d’une longueur impressionnante, pouvant atteindre jusqu’à 1 km. Ceci leur permet de travailler sur des sections difficiles d’accès. Lors de son passage, Franck utilise la lame de la chenillette pour casser les bosses. Ensuite il remonte et tasse la neige à l’aide de la fraise arrière, afin de garantir une surface lisse et uniforme. ❄️

Sur le versant des Chavannes, une dizaine de machines opèrent chaque jour pour assurer la préparation des pistes. Sur le Mont Chéry, quatre machines effectuent le même travail. Ce processus minutieux garantit des conditions optimales aux skieurs dès l’ouverture des pistes.

Le damage à treuil, bien qu’indispensables pour les pistes, présentent également des risques importants pour les skieurs de nocturne. Ceux qui choisissent de descendre en fin de journée ou qui pratiquent la randonnée tôt le matin sont particulièrement exposés. Bien que les chauffeurs de dameuses fassent de leur mieux pour être vigilants vis-à-vis des derniers skieurs, la visibilité dans certaines conditions, notamment de nuit, peut être réduite.

Dans les pentes raides, le treuil permet à la chenillette de se fixer à un point d’ancrage. Elle utilise un câble métallique d’environ 10 mm de diamètre, suffisamment résistant pour supporter des charges importantes. Lorsque la machine travaille loin de son ancrage, le câble peut se retrouver dissimulé sous la neige, créant un véritable danger. Il peut surgir soudainement, mettant en danger les skieurs ou piétons imprudents. En raison de la tension exercée sur ces câbles, les accidents qui en découlent sont souvent graves.

Des panneaux signalent la présence des machines au départ et en haut des pistes. Il est donc essentiel que les skieurs ou piétons respectent ces panneaux de signalisation et restent vigilants. ‼️​

Franck Pernollet exerce ce métier par passion. Son amour pour la montagne et son désir de préserver les pistes le poussent à consacrer chaque hiver à cette tâche exigeante et gratifiante. Pour lui, être chauffeur de chenillette est bien plus qu’un travail, c’est un engagement envers son environnement et sa passion pour la montagne. 🏔️