Auteur/autrice : Marie Tardy

Les Gets, petite station de ski nichée dans les Alpes, abrite une communauté de passionnés où le sport et l’entrepreneuriat se rencontrent. Nous avons eu le privilège de nous entretenir avec Thomas Plouze. À 26 ans il est à la fois moniteur de ski à l’ESF des Gets et fondateur de la marque Alp’ Névé. Dans cette interview, Thomas partage son parcours, ses passions, et l’histoire derrière sa nouvelle marque de vêtements techniques.

« J’ai connu les Gets à l’âge de 9 ans, au travers de vacances d’été dédiées à la pratique du vélo de descente. Puis je suis venu l’hiver suivant pour skier. À 15 ans, je suis allé en ski études à Chamonix pour devenir moniteur. Depuis ce moment-là, je me suis installé aux Gets et je n’en suis plus jamais reparti »

Thomas, en plus de ses huit années en tant que moniteur de ski aux Gets, partage ses passions intenses pour le ski, le vélo de descente et tout ce qui se rapporte aux grands espaces. Ses passions l’ont conduit à créer une marque qui reflète son intérêt pour les activités outdoor.

Actuellement, Thomas jongle entre son rôle de moniteur de ski et la gestion de sa marque : Alp’ Névé. Il décrit ses journées comme variées, mêlant enseignement du ski, gestion des commandes, développement de produits, et démarchage de partenariats.

« Il n’y a pas de journée type, je prends les journées comme elles viennent« .

L’idée de créer une entreprise a germé chez Thomas depuis longtemps. Avec son expérience dans l’industrie du textile en ayant travailler avec des marques renommées comme Haglofs, The North Face, et Patagonia, qui a façonné son amour pour les produits textiles. La rencontre avec un expert détenant le brevet de la technologie Alltemp a catalysé la naissance d’Alp’ Névé.

La technologie Alltemp, primée aux concours Lépine et Jules Vernes, est au cœur des produits Alp’ Névé. Cette technologie thermorégulatrice française offre un mélange de conforto et de thermolite, permettant au tissu d’absorber la transpiration tout en maintenant la thermorégulation. La gamme Alp’ Névé, conçue pour le grand froid, de -15 à 10 degrés, promet confort et performance, avec des propriétés anti-bactériennes pour une utilisation prolongée.

Actuellement centrée sur les skieurs et snowboarders, la gamme Alp’ Névé est appelée à s’élargir. Thomas a déjà des plans pour une gamme plus légère afin de toucher un public plus vaste. Les produits, composés de hauts et de collants, seront disponibles à partir du 15 décembre.

En terminant, Thomas partage ses expériences en tant qu’entrepreneur, soulignant l’importance et la satisfaction de tester ses propres produits et encourageant ceux qui envisagent de se lancer dans l’entrepreneuriat : « Crois en toi et ne te laisse pas abattre par le premier obstacle. Une chose négative peut amener à plusieurs choses positives. »

Thomas Plouze incarne la fusion entre passion et entrepreneuriat, une inspiration pour ceux qui rêvent de transformer leurs passions en entreprises florissantes. Alp’ Névé promet d’apporter une touche française d’innovation et de style dans le monde du textile sportif.

L’équipe des Gets Tourisme lui souhaite une belle réussite dans son projet.

Retrouvez la boutique officielle sur alpneve.fr

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Les Gets : D’où vient cette idée d’expédition ?
Sébastien : L’idée d’aller skier dans les montagnes du Svalbard en Norvège est née d’une fascination pour les destinations de ski sauvages et atypiques que j’ai découvertes à travers des photos et des vidéos sur Internet. Ça fait quelques années que j’ai envie d’explorer l’archipel du Svalbard, composé de nombreuses îles, l’archipel est plus vaste que la Suisse et la plupart de ses montagnes n’ont jamais été skiées. Ce projet est devenu concret grâce à la rencontre avec Arthur Garreau, un Morzinois devenu météorologue là- bas.

Les Gets : Pourquoi avoir choisi cette destination ?
Sébastien : L’expédition a durée deux semaines, du 28 avril au 12 mai. L’idée de partir à la découverte de montagnes et de régions inconnues dans un environnement aussi hostile que majestueux était la motivation ultime qui nous animait. La promesse de trouver de la neige était assurée, mais c’était avant tout l’aventure elle-même qui nous attirait. Au Svalbard, nous étions confrontés à l’inconnu, sans véritable connaissance des montagnes que nous skierons ni de ce qui nous attendait. Le soleil brillait jour et nuit à cette époque de l’année, et la surveillance constante contre les attaques d’ours polaires ajoutait une touche d’excitation et d’incertitude à notre aventure.

Les Gets : Quel est le but du film ?
Sébastien : Notre objectif était de documenter cette expérience extraordinaire, de la partager avec le monde. Vivre dans des conditions extrêmes, camper par des températures avoisinant les -30 degrés, tout en sachant que des prédateurs rôdaient, était un défi en soi. Nous rêvions de skier des pentes que personne ou presque n’avait jamais vues, de laisser notre empreinte dans cet environnement sauvage et isolé.

Les Gets : Avec qui es-tu parti ?
Sébastien : Notre équipe était composée de neuf personnes, dont trois skieurs venus d’Europe : un Autrichien, un Suédois et un Français. Corentin Croisonnier était chargé de la réalisation du film, tandis qu’Arthur avait contacté trois guides locales pour nous accompagner dans cette aventure périlleuse.

Les Gets : Peux-tu nous raconter ton meilleur moment pendant ton voyage ?
Sébastien : Chaque jour au Svalbard était extraordinaire à sa manière. Peut-être que les moments les plus mémorables étaient nos tours de ronde pour surveiller les ours polaires. Chaque nuit, alors que les autres dormaient, nous restions dehors pendant une heure pour monter la garde avec des fusils face à d’éventuelles attaques d’ours blancs. Ces animaux, en quête de nourriture pendant l’hiver, pouvaient représenter un danger mortel pour nous. Nous avions établi notre camp de base à une distance prudente de l’océan, dans l’espoir que si les ours nous repéraient, l’énergie nécessaire pour nous atteindre serait dissuasive.

Les Gets : Pourquoi appeler votre film « Bjørnebo » ?
Sébastien : Le nom « Bjørnebo » prend tout son sens dans cette aventure. Il signifie « la terre des ours » . C’est aussi le nom d’un refuge que nous avons croisé et où nous avons dormi pendant notre expédition.